• Vénus noireAutant les deux précédents films de Kechiche : "L'esquive" et "La graine et le mulet" étaient boulversants, autant celui-ci est un calvaire ! Non pas que ce soit un mauvais film, la réalisation est toujours à la hauteur, mais c'est comme si pour son troisième film, Kechiche se permettait l'audace de régler ses comptes avec les spectateurs et de nous brutaliser pendant presque trois heures !

    J'ai eu un double ressenti, celui de l'horreur du racisme et de l'esclavagisme du passé colonial ; mais aussi celui de l'aliénation du travailleur contemporain qui peut accepter sa soumission en échange d'un salaire. Aussi je pense que ce film est dans la même lignée que beaucoup de ses contemporains "The housemaid" - film sud-coréen de Im Sang-Soo - et "Biutiful" - film espagnol d'Innaritu - qui interrogent le rapport de l'homme au travail salarié : est-ce que l'esclavagisme c'est le fait de travailler sans contre partie financière ou bien le fait d'être humilié dans son travail? La dignité de l'homme a-t-elle un prix ? Non, elle est absolument inestimable.

     

    Fiche :

    Date de sortie cinéma : 27 octobre 2010 

    Réalisé par Abdellatif Kechiche 
    Avec Yahima TorresAndré JacobsOlivier Gourmet,

    Interdit aux moins de 12 ans 
    Long-métrage français . Genre : Drame , Historique 
    Durée : 02h44min Année de production : 2009 
    Distributeur : MK2 Diffusion 

    Synopsis : Paris, 1817, enceinte de l'Académie Royale de Médecine. « Je n'ai jamais vu de tête humaine plus semblable à celle des singes ». Face au moulage du corps de Saartjie Baartman, l'anatomiste Georges Cuvier est catégorique. Un parterre de distingués collègues applaudit la démonstration. Sept ans plus tôt, Saartjie, quittait l'Afrique du Sud avec son maître, Caezar, et livrait son corps en pâture au public londonien des foires aux monstres. Femme libre et entravée, elle était l'icône des bas-fonds, la « Vénus Hottentote » promise au mirage d'une ascension dorée...

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  • princesse de montpensierOn s'attendait à un film historique avec une intrigue savante d'une certaine complexité saupoudrée d'une belle histoire d'amour. Que néni ! C'est juste "Les feux de l'amour" dans de beaux paysages et avec de chouettes costumes. Car la princesse de Montpensier est mariée à son cousin: un prince jaloux ; car elle est si belle qu'elle est convoitée de toutes part par d'autres princes et soldats, pendant qu'elle-même est jalouse des prétendantes de son ex-fiancé. Alors que son maître d'une grande sagesse (pauvre Lambert Wilson qui a dû incarner de si mauvais dialogues) tombe aussi sous le charme de la princesse et ne peut s'empêcher de dévoiler ses sentiments. Nous pauvres spectateurs a moitié endormis ne croyons ni aux passions ni a l'histoire ni aux décors. Alors il nous reste juste la contemplation de la merveilleuse Melanie Thierry, pas seulement télégénique mais si vivante et sincère dans chacune de ses répliques qu'elle rayonne dans ce film pompeux et superficiel. Quel dommage qu'un grand réalisateur comme Tavernier ésthetise et donne a voir tant de médiocrité sentimental, digne de l'émission pathétique de TF1 "confession intime ; alors que l'amour noble devrait justement s'éloigner du primaire désir d'emprise sur l'autre.

     

    Fiche :

    Date de sortie cinéma : 3 novembre 2010 

    Réalisé par Bertrand Tavernier 
    Avec Mélanie ThierryLambert WilsonGrégoire Leprince-Ringuet

    Long-métrage français . Genre : Historique , Drame , Romance 
    Durée : 02h19min Année de production : 2010 
    Distributeur : StudioCanal 

    Synopsis : 1562, la France est sous le règne de Charles IX, les guerres de religion font rage…
    Depuis son plus jeune âge, Marie de Mézières aime Henri, Duc de Guise. Elle est contrainte par son père d’épouser le Prince de Montpensier. Son mari, appelé par Charles IX à rejoindre les princes dans leur guerre contre les protestants, la laisse en compagnie de son précepteur, le Comte de Chabannes, loin du monde, au château de Champigny.
    Elle tente en vain d’y oublier sa passion pour Guise, mais devient malgré elle l’enjeu de passions rivales et violentes auxquelles vient aussi se mêler le Duc d’Anjou, futur Henri III.

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