• Paterson - Jim Jarmouch (2016)Me voilà face a Un film de Jim Jarmouch, cinéaste amoureux de Cassavetes, que je n'avais jamais approché.

     

    Ici le film est calme, serein, sans drame, et sans violence, comme l'est - en réalité - la majorité du temps, pour la majorité d'entre nous. Il nous faut acceuillir la vie ainsi chaque jour après l'autre, sans surjouer de son aspect merveilleux, sans déprimer du manque d'action non plus.

     

    Paterson vit la majorité du temps le visage sérieux et calme, et le peu  qu'il rit il rit vraiment. C'est un homme qui prend sa vie au sérieux mais sans lourdeur. Il écrit quand il peut des poèmes, pour lui même (pas pour les autres), sorte de relation permanente de son âme avec les choses du monde et avec l'amour.

     

    La poésie c'est concret, ce sont les choses du monde qui traverse notre être là. Savoir prendre le temps de mettre des mots sur le ressentir d'une boite d'allumette c'est savoir sentir la présence des éléments dans leur aspect plastique, esthétique et vivant. Ecrire des poèmes c'est avoir gout à sa présence et à sa nature d'animal qui parle. C'est vivre avec forçe et délicatesse à la fois, c'est être présent a soi même à chaque instant de la journée, et s'éloigner de ce qui aliène dans des postures pour plaire aux d'autres...

     

    Fiche technique :

    Réalisation et scénario : Jim Jarmusch
    Genres Drame, Comédie
    Nationalité Américain

     

     

     

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  • Le mystere de Jerôme Bosch - José Luis López-Linares (2016)Documentaire autour du peintre néerlandais du Moyen-Age dit El Bosco (XVe) qu'il est possible d'admirer au musée du Prado à Madrid.

     

    Difficile de parler de ce film qui tente d'élucider un mystère autour de l'oeuvre "le Jardin des délices" par l'intervention de personnalités les aussi savantes et réfléchies : romanciers, historiens, musiciens, photographes et psychanalystes... sans réussir à dégager de certitude autour de ce drôle de tableau.

    Comment Bosch appartenant lui même à une confrérie religieuse et qui peignait pour les princes de son temps, a-t-il pu se jouer avec tant de liberté de la symbolique biblique ? Est-ce que cette oeuvre signifie que l'homme pourrait être heureux et jouir de la nature sans entrave ps'il le voulait, ou est-ce qu'au contraire cela dépeind les êtres humains comme des animaux assoiffés de désir et de sensation jusqu'à en perdre leur âmes ? Difficile de trancher.

    En tout cas ce moment entre peinture et dessin est d'une incroyable richesse de détails et de vie, les situations oniriques sont parfois drôle,  poétique ou effrayantes, et il semble plus moderne dans sa forme délirante qu'un tableau de Dali. Artiste à creuser...

     

     

     

     

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  • Le château du dragon - Joseph L. MankiewitczPremier film de Mankiewitcz produit par Lubitsch qui à la fin de sa vie ne pouvait pas entreprendre cette réalisation. Aurait inspiré le dessin animé "La belle et la bête" de Disney.

     

    Véritable cauchemar qui entraine la jeune femme pure et belle qui a trop cru au contes de fées. Elle croit en son destin de princesse dans ce château habité par ce bel homme riche et puissant. Mais c'est sans vouloir comprendre ce qui se joue au delà des apparences. La folie d'un hérité sans descendance qui instrumentalise les femmes qui pourraient lui donner un fils et qui n'arrive à se sentir vivant que cloitré des jours entiers dans son donjon à prendre des drogues en solitaire.

     

    Le plus triste étant de voir comment cette femme innocente, juste et doté d'un certain caractère, continue de vouloir aider ce monstre qui lui alimente toujours plus son malheur sans aucun scrupule.

     

    Dimension politique intéressante autour du mouvement d'agriculteurs américains qui refusent de continuer à louer leur terre quand cela fait des centaines d'années que leur famille en vivent, et considèrent qu'ils l'ont déjà bien acheté.

     

    Fiche technique :

    Avec

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  • Film de Bunuel, pendant sa période mexicaine, qui se veut fidèle au roman de la poétesse britannique Emilie Brontë.

     

    Bunuel trouve dans cette passion amoureuse morbide l'illustration d'un de ces thèmes de prédilection autour de la pulsion qui dans sa répétition sans esprit critique ne peut conduire les protagonistes que dans un monde clos et infernal.

     

    L'image qui m'a le plus choqué est la découverte de sa chambre par la jeune soeur nouvellement mariée. Cette chambre si sombre, si sale et en désordre annonce l'horreur de la relation a venir avec cet homme qui se croit au dessus des lois.

     

    Fiche technique :

    <time class="nowrap date-lien" datetime="1963-06-12">Avec </time>

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