-
J'AIME BIEN
C'est émouvant de voir Clint Eastwood, cet acteur mythique qui a participé a l'écriture de l'Histoire du cinéma du XX ème siècle : superbe Inspecteur Harry, sublime dans Le Bon, la Brute et le Truant et autres westerns, etc... se montrer humblement amaigri et fragilisé par la vieillesse dans ce film La Mule. Ce visage moins beau et ce corps moins robuste à 88 ans s'offre encore à l'art cinématographique, pour preuve de sa passion totale pour son métier d'acteur et de réalisateur. Son allure est diminuée certes mais sans rien perdre de son charisme et de sa grandeur d'âme !
Ici M. Eastwood nous livre sa répulsion du monde virtuel dans lequel le XXIème siècle nous a plongé. Et cette digitalisation du commerce qui tue a petit feu les activités manuelles locales, les lieux de rencontres collectives, c'est à dire les liens réels entre les individus. Modeste cultivateur passionné de fleurs (comme il a cultivé le cinéma) il doit fermer boutique devant un grossiste en ligne qui importe ces fleurs d'on ne sait où à moindre prix. Il doit alors se laisser embaucher par la mafia mexicaine pour transporter de la drogue sur le territoire américain.
D'un côté, bien évidement qu'Eastwood garde son discernement moral pour montrer que le monde de la mafia est un monde sans foi ni loi, qui n'est fondé sur aucune justice mais sur une loi du plus fort qui est aussi la loi du plus traitre. Car dominer un jour, c'est pouvoir être assassiner aussi vite un autre jour. C'est un monde de luxure qui est bâtit sur la morts des autres, et qui n'a rien de très valable a apporter à un homme en construction.
Et pourtant, la position moins évidente et plus courageuse qu'il prend dans son film, c'est l'idée qu'a choisir entre le néant des relations sur Internet et la fréquentation des hommes du côté du mal, il est préférable de rester du côté de l'humain avec tout le tragique que cela peut impliquer. Car après avoir fait la mule pendant plus de dix trajets avec des mafieux mexicains, le vieux héros du film va réussir à établir des relations amicales avec certains d'entre eux. Il montre qu'ils chantent ensemble sur un même morceau de musique en conduisant leur voiture, qu'ils parlent ensemble quand ils s'inquiètent pour leur famille, et qu'il est possible de jouer de son influence pour aider les plus jeunes à choisir un autre voie. Son passage éphémère dans ce microcosme du crime, qu'il a choisi par dépit, reste une expérience humaine valable et c'est aussi pourquoi il l'assume en se déclarant coupable devant le juge à la fin du film.
Eastwood annonce par ce film presque testamentaire ce qu'il va advenir de la génération internet : elle sera dévitalisée par son absence de contacte avec la matière réelle du monde (mettre les mains dans la terre, admirer de vraies fleurs...) et par son manque de lien à l'autre. Il ne lui restera plus qu'à passer du côté du crime pour retrouver le vigoureux sentiment d'être vivant, puisque la seule issue "main stream web" est devenue mortifère !
Fiche technique
- Titre original : The Mule
- Titre français : La Mule
- Réalisateur : Clint Eastwood
- Scénario : Nick Schenk, basé sur un article de Sam Dolnick dans The New York Times Magazine intitulé The Sinaloa Cartel's 90-Year-Old Drug Mule
- Direction artistique : Julien Pougnier
- Décors : Ronald R. Reiss
- Costumes : Matthew Jerome
- Photographie : Yves Bélanger
- Montage : Joel Cox
- Musique : Arturo Sandoval
- Production : Clint Eastwood, Dan Friedkin, Bradley Thomas, Tim Moore, Kristina Rivera et Jessica Meier
- Sociétés de production : Malpaso Productions, Warner Bros. Pictures et Imperative Entertainment (coproduction)
- Sociétés de distribution : Warner Bros. Pictures (États-Unis, France)
- Pays d’origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Budget : 50 millions de dollars3
- Format : couleur
- Genre : drame biographique
- Durée : 116 minutes
- Dates de sortie :
Distribution
- Clint Eastwood (VF : Hervé Jolly) : Earl Stone
- Bradley Cooper (VF : Alexis Victor) : Colin Bates, agent de la DEA
- Laurence Fishburne (VF : Paul Borne) : agent spécial de la DEA
- Michael Peña (VF : Emmanuel Garijo) : agent Trevino
- Dianne Wiest (VF : Françoise Pavy) : Mary, ex-femme d'Earl Stone
- Andy García (VF : Bernard Gabay) : Laton
- Clifton Collins Jr. : Jim
- Alison Eastwood : Iris, fille d'Earl Stone
- Jill Flint : Pam
- Ignacio Serricchio : Julio, membre du cartel qui supervise Earl Stone
- Taissa Farmiga : Ginny, petite-fille d'Earl Stone
- Noel Gugliemi : Bald Rob
- Manny Montana : Axl
- Robert LaSardo (VF : Olivier Peissel) : Emilio
- Katie Gill : Sarah
- Loren Dean (VF : Stéphane Pouplard) : agent Brown
- Victor Rasuk : Rico
- Eugene Cordero (VF : Jonathan Amram) : Luis Rocha
- Joe Knezevich (VF : Grégory Quidel) : Dave
votre commentaire -
J'AIME BIEN
Biopic sur la vie du groupe Queen et de son leader exceptionnel Freddy Mercury, réalisé de manière assez classique et sans grande surprise mais qui fonctionne parfaitement pour restituer l'émotion et la puissance du destin des ces quatre musiciens formidables.
Superbe prestation de RAMI MALEK qui a su imiter l'énergie si puissante et si nerveuse du chanteur Freddy Mercury.
- Titre original, français et québécois : Bohemian Rhapsody
- Réalisation : Bryan Singer, avec la participation non créditée de Dexter Fletcher1
- Assistant réalisateur : Jack Ravenscroft
- Scénario : Anthony McCarten, d’après une histoire d'Anthony McCarten et Peter Morgan
- Direction artistique : Aaron Haye
- Décors : Rachel Aulton, David Hindle, Hannah Moseley et Alice Sutton
- Costumes : Julian Day
- Directeur de la photographie : Newton Thomas Sigel
- Montage et musique : John Ottman
- Son : John Casall / mixage : Paul Massey
- Maquillage et coiffure : Jo Barrass-Short
- Supervision des effets visuels : : Anna Grgic, Paul Norris
- Distribution des rôles : Susie Figgis
- Effets spéciaux : Mark Holt
- Production : Jim Beach et Graham King
- Production déléguée : Dexter Fletcher, Justin Haythe, Brian May, Arnon Milchan, Denis O'Sullivan et Jane Rosenthal, Roger Taylor
- Coproduction : Richard Hewitt
- Sociétés de production : GK Films ; New Regency Pictures, Queen Films Ltd., Tribeca Productions (coproductions)
- Sociétés de distribution : 20th Century Fox (États-Unis et Royaume-Uni); Twentieth Century Fox France (France); Warner Bros. (Pays-Bas)
- Pays d'origine : Royaume-Uni, États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : couleur — 2,39:1 — son Dolby Atmos
- Rami Malek (VF : Sébastien Desjours ; VQ : Nicholas Savard L'Herbier) : Farrokh Bulsara, devenu Freddie Mercury
- Lucy Boynton (VF : Pascale Mompez ; VQ : Catherine Brunet) : Mary Austin, la compagne de longue date de Freddie Mercury
- Gwilym Lee (VF : Anatole de Bodinat ; VQ : Adrien Bletton) : Brian May
- Ben Hardy (VF : Gauthier Battoue ; VQ : Hugolin Chevrette) : Roger Taylor
- Joe Mazzello (VF : Nicolas Hardy ; VQ : Frédéric Milaire Zouvi) : John Deacon
- Allen Leech (VF : Benjamin Boyer ; VQ : Kevin Houle) : Paul Prenter, le manager personnel de Freddie
- Aaron McCusker (VF : Guillaume Bourboulon ; VQ : Philippe Martin) : Jim Hutton, le petit-ami de Freddie Mercury
- Aidan Gillen (VF : Xavier Béjà ; VQ : Nicolas Charbonneaux-Collombet) : John Reid (en), le premier manager de Queen
- Tom Hollander (VF : Arnaud Arbessier ; VQ : Benoît Éthier) : Jim « Miami » Beach (en), le second manager
- Mike Myers (VF : Emmanuel Curtil ; VQ : Benoît Rousseau) : Ray Foster, le premier producteur de Queen chez EMI
- Ace Bhatti (VF : Omar Yami) : Bomi Bulsara, le père de Freddie Mercury
- Meneka Das (VF : Aurélia Khazan) : Jer Bulsara, la mère de Freddie Mercury
- Priya Blackburn (VF : Laëtitia Coryn) : Kashmira Bulsara, la soeur de Freddie Mercury
Récompenses
- Oscars 2019 :
- Oscar du meilleur acteur pour Rami Malek
- Oscar du meilleur montage pour John Ottman
- Oscar du meilleur montage de son pour John Warhurst et Nina Hartstone
- Oscar du meilleur mixage de son pour Paul Massey, Tim Cavagin et John Casali
- Golden Globes 2019 :
- BAFTA 2019 100:
- AACTA Awards 2019101 : meilleur acteur pour Rami Malek
- AARP's 2019 Movies for Grownups Awards : meilleur casting
- Festival international du film de Palm Springs 2019 : meilleur acteur pour Rami Malek102
- Screen Actors Guild Awards 2019 : meilleur acteur pour Rami Malek103
- American Cinema Editors : Meilleur montage d'un film dramatique pour John Ottman
- Festival international du film de Santa Barbara 2019 : meilleur acteur pour Rami Malek
- Satellite Awards 2019 : meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour Rami Malek 104
- Motion Picture Sound Editors 2019 :Outstanding Achievement in Sound Editing – Musical;Dialogue / ADR 105
- Awards of the Japanese Academy 2018 : meilleur film
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires