• Papicha - Mounia Meddour (2019)

    J'AIME PAS

    Papicha - Mounia Meddour (2019)Ce n'est pas un film sans qualité, l'intention est largement louable, le propos politique légitime, les actrices rayonnantes et la caméra assez voluptueuse mais voilà - même si je suis particulièrement sensible au cinéma algérien - il y a quelque chose de superficiel dans ce film qui me gène. J'ai eu l'impression de voir Princesse Sarah au pays des islamistes. Un sorte de dessin animé pour enfant qui survole rapidement les questions des adultes. C'est à dire même pas un film pour adolescent, qui pourrait avoir sa profondeur sentimental. Non, vraiment il y a quelque chose d'enfantin dans la construction des personnages et des situations qui empêche de saisir l'enjeux politique de l'histoire des années 90 en Algérie, et la singularité des tensions qui se jouent au sein de la société algérienne. La position féministe est ici trop occidentalo-centrée pour pouvoir approcher avec justesse ce qui se passe en Algérie autour des femmes et de la tradition islamique. Sans dire que cette mise en images, aussi jolie soit-elle me donne un sentiment de déjà vu: Virgin Suicide de Sofia Coppola (2000), Mustang le film turque de Deniz Gamze Erguven (2015), Much Love le film marocain de Nabil Ayouch (2016), La belle et la meute le film tunisien de Kaouter Ben Hania ou Mektoub My Love de Kechiche (2018). Et si les films précédemment cités avaient un caractère propre à la culture dont ils parlent, Papicha est une sorte de melting pot où la singularité de l'identité algérienne n'apparait pas. 

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