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Yumeji's Theme de Shigeru Umebayashi
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Fiche technique
- Titre : In the Mood for Love
- Titre original : Fa yeung nin wa (caractères traditionnels : 花樣年華 ; simplifiés : 花样年华 ; pinyin : Huāyàng niánhuá ; cantonais : fa1 yeung6 nin4 wa4)
- Réalisation : Wong Kar-wai
- Scénario : Wong Kar-wai, d'après Duidao (Tête-bêche, 1972), de Liu Yichang
- Décors : William Chang
- Costumes : William Chang
- Photographie : Christopher Doyle et Mark Lee Ping-bin
- Montage : William Chang
- Musique : Shigeru Umebayashi et Michael Galasso ; chansons de Nat King Cole et de Zhou Xuan
- Production : Wong Kar-wai pour Block 2 Pictures (HK) ; Paradis Films (Paris)
- Société de distribution : Océan films
- Pays d'origine : Hong Kong
- Format : Couleurs - 1,66:1 - Dolby Surround - 35 mm
- Genre : Drame, romance
- Durée : 98 minutes
- Dates de sortie :
Distribution :
- Tony Leung Chiu-wai (VF : Franck Capillery) : M. Chow
- Maggie Cheung (VF : Catherine Hamilty) : Mme Chan
- Siu Ping-lam : Ah Ping
- Rebecca Pan (VF : Marie-Martine) : Mme Suen
- Lai Chen : M. Ho
- Roy Cheung (VF : Samuel Labarthe) : M. Chan (voix)
- Paulyn Sun : Mme Chow (voix)
- Wong Man-lei : M. Koo
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En contre-point du célèbre "La Confidentiel" de Curtis Hanson (1997), Tarik Sakeh réalisateur suédois origine égyptienne se lance dans un thriller policier sur fond de tensions politiques au Caire.
Le Caire réunit une population métissée, et l'intrigue se situe entre les égyptiens eux-mêmes, la communauté des soudanais, et les chanteuses de cabarets libanaise ou tunisienne. L'aspect melting-pot des sociétés n'étant plus exclusif à l'Amérique.
Les valeurs de l'islam sont présentent, comme lorsque le héros lave son père malade qui ne se cache pas de lui dire "que la dignité ne s'achète pas". Moment qui ne remet pas en question le charisme de Fares Fares et qu'on n'imagine pas faire parti d'un héro policier américain.
Enfin du bon cinéma populaire avec un propos politique, qui prend prétexte de l'enquête policière archi-vue et revue pour dépeindre un nouveau portrait de l'Egypte d'aujourd'hui. La profondeur de champ qui cadre souvent à l'infinie témoigne d'un regard qui cherche des perspectives pour l'Egypte et qui la considère dans une large vue.
Le policier héros, Nourredine, est certes corrompus mais cela semble plus que banal là-bas et ce n'est rien comparé à ce que son oncle M. Kammal, le commissaire principal est capable. Sur fond historique de révolte de la jeunesse égyptienne contre le régime d'Hosni Moubarak en 2011, Sakeh semble montrer que pour faire évoluer une société il est nécessaire d'ouvrir les yeux sur la corruption présente dans ta propre famille.
Je regrette que la succession trop rapide des séquences du film ne permette pas de sentir plus profondément les sentiments qui sont pourtant là à de nombreux moment du film. Et la complexité de l'intrigue sur la fin, après avoir fait entré dans le jeu la Sécurité de l'Etat me semble inutile et introduit des moments d'incompréhension du scénario. J'aurais eu plus de plaisir à voir plus profondément traité le trio : police égyptienne / travailleurs soudanais / chanteuses de cabarets.
Générique
- Titre : Le Caire confidentiel
- Titre original : The Nile Hilton Incident
- Réalisation et scénario : Tarik Saleh
- Photographie : Pierre Aïm
- Montage : Theis Schmidt (de)
- Musique : Krister Linder (en)
- Direction artistique : Eugenie Norlin
- Décors : Roger Rosenberg
- Costumes : Louize Nissen
- Sociétés de production : Atmo Production, Final Cut for Real et Ostlicht Filmproduktion
- Budget : 4 250 000 $1
- Pays d'origine : Suède, Danemark et Allemagne
- Langues originales : arabe et plus secondairement en dinka, anglais et français
- Format : couleurs
- Genre : thriller
- Durée : 106 minutes
- Dates de sortie :
Distribution :
- Fares Fares : Noureddine Mostafa
- Yasser Ali Maher : le général Kammal Mostafa, oncle de Noureddine
- Ahmed Selim : Hatem Shafiq, le député et entrepreneur
- Hania Amar : Gina, la chanteuse
- Mari Malek : Salwa, la femme de chambre
- Mohamed Yousry : Momo, l'équipier de Noureddine
- Slimane Dazi : l'homme aux yeux verts (le tueur)
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J'ADORE
Dans ce film quelle photographie (de Tom DiCillo) !! Pas un plan ne rappelle pas ce que disait Godard "La photographie c'est la vérité, et le cinéma c'est la vérité 24 fois par seconde". Quelle grande œuvre de Jim Jarmush !!
Portrait vibrant d'une jeunesse américaine sans perspective, engluée malgré elle dans l'immensité du territoire américain : New-York, Cleveland ou Miami où tous les paysages se ressemblent puisque tous renvoient à un même sentiment de vide existentiel.
D'une séquence à l'autre, tous les moments du film se succèdent avec le même constat désabusé qu'aucune dynamique - aucun mouvement - ne permettra d'échapper à l'ennui et au non sens du "way of life" à l'américaine.
L'inventivité du plateau télé jetable, pour éviter le temps passé à faire la vaisselle, manifeste l'absurde puisque personne ne sait vraiment quoi faire de ce temps supplémentaire. Quand la vieille tante qui continu de parler hongrois, continue aussi de faire la cuisine et de l'amener avec un service de table à l'ancienne.
Pourtant Jarmush montre que le désir de l'autre et la satisfaction de partager des moments ensemble peut toujours donner une direction à la vie. Et même si toute relation est lacunaire et ne peut jamais complétement combler le sentiment de solitude, elle pourra toujours ajouter du sens là où la société matérialiste le soustrait.
Et quand l'égarement et la solitude redeviennent inéluctables, il restera pour ceux qui la considèrent à la mesure de son importance : la Musique ! Cette force miraculeuse qui soutient l'homme quand il ne reste rien, qui transcende le moment présent quand on croit qu'il est vide, et qui ne cesse de rappeler ce que l'homme ne cesse d'oublier : qu'il y a une pleine grâce à être là - présent - dans l'infini de l'espace et du temps.
La musique est peut-être même le sujet principal du film car on peut souligner que les trois acteurs principaux sont de vrais musiciens dans la vie : John Lurie saxophoniste, Eszter Balint violoniste et Richard Edston batteur du groupe Sonic Youth.
Eva, la seule des trois protagonistes qui semble savoir où elle va et ne pas craindre la solitude écoute sans cesse : "I put a spell on you" de Screamin' Jay Hawkins (lien du morceau). Elle, elle ne cherche pas le paradis car il s'agit d'autre chose...
Malgré une certaine laideur de la société américaine, la photo de cette bande de jeunes adultes reste magnifique. Comme pour dire que l'Homme enfermé dans un monde sans limite composera toujours un cadre sublime.
Fiche technique :
- Titre original : Stranger than Paradise
- Réalisation : Jim Jarmusch
- Scénario : Jim Jarmusch
- Production : Cinesthesia Production Inc. New-York, Grokenberger Film Produktion Munich et ZDF (sociétés de production) ; Sara Driver (producteur)
- Photographie : Tom DiCillo (directeur de la photographie)
- Montage : Jim Jarmusch et Melody London
- Musique : John Lurie (orchestration pour quatuor à cordes de Evan Lurie) ; Screamin' Jay Hawkins
- Sons : Melody London et John Auerbach
- Pays : Allemagne de l'Ouest, États-Unis
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 89 minutes
- Format : noir et blanc
- Lieux de tournage : New-York, Cleveland et en Floride
- Date de sortie : France : 16 mai 1984 (Festival de Cannes)
Distribution :
- John Lurie : Willie
- Eszter Bálint : Eva
- Richard Edson : Eddie
- Cecillia Stark : Tante Lotte
- Danny Rosen : Billy
- Rammellzee : l'homme à l'argent
- Tom DiCillo : l'employé de l'aéroport
- Richard Boes : l'ouvrier
- Rockets Redglare : un joueur de poker
- Harvey Perr : un autre joueur de poker
- Brian J.Burchill : un autre joueur de poker
- Sara Driver : la fille au chapeau
- Paul Sloane : le propriétaire du motel
Récompenses :
- Léopard d'or au Festival de Locarno
- Caméra d'or au Festival de Cannes
- Grand Prix de l’Union de la critique de cinéma
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